« Celui qui nie la réalité d’Auschwitz est celui-là même qui serait prêt à
recommencer. » (Primo Levi)
« Je ne suis ni juif ni sioniste, mais ce n’est certainement pas un crime que d’être l’un ou l’autre. » Paul Merker (membre du Bureau politique du Parti stalinien allemand, lors de son procès secret pour « sionisme », « défense des intérêts des déportés capitalistes juifs » et « espionnage » en RDA en 1952, innocenté en 1956).
Ce numéro est consacré à l’antisémitisme de gauche. L’extrême gauche
et le mouvement libertaire non seulement n’apprennent rien de leurs
erreurs, de leurs déviations et de ce que nous appelons leurs tares (qui sont
aussi les « nôtres » pour ceux d’entre nous qui ont baigné dans ces milieux
pendant des années), mais chaque affrontement entre, d’un côté, Israël et,
de l’autre, l’OLP, le Hamas ou le Djihad islamique, chaque bombardement
meurtrier de l’Etat d’Israël, chaque crime de guerre ou assassinat « ciblé »
israélien, chaque incident violent, meurtre ou attentat antisémites en France
(séquestration, torture et assassinat d’Ilan Halimi en 2009, meurtres
commis par Mohamed Merah à Toulouse en 2012, attaques contre des
synagogues et des magasins juifs en juillet 2014 à Paris et Sarcelles)
montre, par le contenu de leurs réactions molles et confuses, que la plupart
des groupes anarchistes, trotskystes et « ultragauches », pour ne même pas
parler des altermondialistes ou du Parti de Gauche, ne comprennent rien à
l’antisémitisme. Plus exactement ils ne veulent rien y comprendre.
Nous consacrons donc ce deuxième numéro de la série « Nos tares
politiques » à l’antisémitisme de gauche et le troisième numéro, qui parait
en même temps, au négationnisme.
Au sommaire du numéro précédent (Nos tares politiques, tome 1,
NPNF n° 42-43) : alliances sans principes, souverainisme, xénophobie de
gauche, social-chauvinisme, « liberté d’expression ? » et complotisme.
Au sommaire des numéros suivants :
– Nos tares politiques, tome 3, Ni patrie ni frontières n° 46-47 :
Ultragauches, libertaires et négationnisme : un long aveuglement (1948-
2014)
– Nos tares politiques, tome 4, Ni patrie ni frontières n° 48-49 :
Opportunisme vis-à-vis des religions. Vieux dogmes. Illusions
autogestionnaires. Impasses du post-modernisme : nation, religion, genre,
« race » et classe. Pessimisme des militants
******************
Pour toute commande écrire à yvescoleman@orange.fr ou à Yves Coleman 10 rue Jean Dolent 75014 Paris
Paiement par chèque ou carte de crédit (Paypal) ici :
http://npnf.eu/spip.php?article38