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Paradis fiscaux, néo-réformisme et rôle de l’État dans le nouvel ordre mondial Par Nicolas (du Cercle social)
Article mis en ligne le 29 avril 2017

Depuis quelque temps, la question des paradis fiscaux agite la gauche néo-réformiste. La presse française, notamment L’Humanité et Le Monde diplomatique, y ont consacré plusieurs articles ces derniers mois. L’association ATTAC vient de publier aux éditions 1001 Nuits un petit livre consacré à ce sujet (1). Celui-ci, qui bénéficie d’une importante couverture promotionnelle, propose une étude du phénomène d’évasion fiscale, rédigée par le conseil scientifique d’ATTAC, et publie un large extrait du rapport parlementaire français sur le Liechtenstein, qui occupe la moitié des cent pages du livre. On aurait peine à trouver une divergence de fond entre ces deux analyses. Il est vrai que cette question intéresse depuis plusieurs années les Etats de l’Union européenne. Aujourd’hui, la France semble envisager sérieusement des sanctions contre la principauté du Liechtenstein, l’un des principaux pôles d’attraction de l’évasion fiscale en Europe en raison de son secret bancaire réputé plus inviolable que celui de la Suisse. Le Royaume-Uni, pour sa part, a déjà fait le ménage depuis 1998, en faisant pression sur les îles anglo-normandes. La société FINOR, spécialisée dans le conseil et l’aide à la création de sociétés offshore recommande à ses clients : « de ne plus recourir aux territorialités britanniques (île de Man, Jersey, Guernesey, îles des Caraïbes, etc.) pour la création de leur société ni pour l’ouverture ou le maintien de comptes bancaires. Bien que ces juridictions aient été des paradis fiscaux privilégiés de longues années durant, ils ne sont plus aujourd’hui la solution appropriée à la protection de votre patrimoine du fait des réformes législatives en cours dans les pays membres de l’Union européenne »(2).