http://revuenipatrienifrontieres.blogspot.fr/2013/05/quelques-precisions-propos-de-ni-patrie.html
M’étant totalement « déconnecté » des milieux révolutionnaires pendant 20 ans, j’ai redécouvert, en préparant ce petit bulletin depuis quelques mois, toute une série de comportements déplaisants que j’avais rangés dans un coin poussiéreux de ma mémoire : mépris des autres, incapacité à sortir de l’orthodoxie de sa chapelle, dogmatisme, condamnations à l’emporte-pièce, mémoire fortement sélective concernant les erreurs passées, mégalomanie, inimitiés personnelles, opportunisme, verbiage ultra-radical combiné à l’absence non moins radicale de toute activité militante, incantations rhétoriques contre la petite-bourgeoisie, etc.
Mais aussi, heureusement, des qualités fort stimulantes : esprit critique, intérêt pour le mouvement ouvrier et son histoire, volonté d’en découdre avec l’ordre existant, saine révolte contre l’oppression, hospitalité et même… sens de l’humour.
J’ai essayé de prendre ma plume pour exprimer ma perplexité devant la déliquescence de l’extrême gauche et de l’ultra-gauche au cours de ces vingt dernières années mais le résultat ne me satisfaisait pas. Je voulais à la fois éviter toute équivoque quant à l’objectif de Ni patrie ni frontières et ne pas perdre mon temps avec certains individus (cf. l’encadré ci-dessous : « Le sadique sabota mon dessert »). Heureusement, je tombai sur un texte : « Verbalisme » écrit par Guy Fargette en 1989 mais qui - hélas - n’avait pas pris une ride.