La police a pris d’assaut la maison de 25 millions de livres d’un oligarque russe après que des manifestants ont envahi le manoir et refusé de partir.
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– LBC (@LBC) 14 mars 2022
Ci joint la traduction des infos trouvées sur le site Tendance Coatesy qui proviennent sans doute d’un article du Guardian
Les quatre manifestants qui occupaient la maison d’un oligarque russe à Belgravia, à Londres, ont mis fin à leur manifestation et ont été arrêtés par la police.
Les squatteurs, qui se disaient opposés à Vladimir Poutine et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et souhaitaient ouvrir le manoir aux réfugiés ukrainiens, sont entrés dans la propriété d’Oleg Deripaska vers 1 heure du matin lundi.
Des dizaines de policiers ont passé des heures à tenter de les persuader de descendre d’un balcon situé à l’avant du bâtiment.
Le groupe a refusé les tentatives répétées des négociateurs de la police de les "récupérer" du balcon à l’aide d’une grue, déclarant qu’ils voulaient être traités de la même manière que le Premier ministre. Faisant référence à l’enquête sur le "partygate" [la surboum de Boris Johnson pour son anniversaire en plein confinement, NdT], ils ont dit qu’ils voulaient qu’on leur envoie un questionnaire pour vérifier s’ils avaient fait quelque chose de mal plutôt que d’être arrêtés.
Mais lundi soir, ils ont quitté le balcon.
Un porte-parole de la police de Westminster a déclaré : "Les quatre personnes qui protestaient sur le balcon d’un immeuble de Belgrave Square sont descendues et ont été arrêtées. Une présence policière restera sur les lieux".
La rue avait auparavant été bouclée et au moins 10 véhicules de police et des dizaines d’agents étaient sur place.
S’adressant à l’agence de presse PA par téléphone dans l’après-midi, l’un des manifestants, qui a refusé de donner son nom mais a dit qu’il était originaire de Lituanie, a déclaré : "Notre groupe s’attendait à être arrêté car cela fait toujours partie des options. Je suis prêt à assumer les conséquences de ce à quoi je crois".
Les manifestants ont déclaré qu’ils avaient le sentiment que leurs pays étaient également menacés par Poutine. Ils ont déclaré vouloir ouvrir le manoir - qui, selon eux, "comporte trop de pièces pour qu’on puisse les compter", notamment un cinéma et une cave à vin - aux Ukrainiens fuyant la guerre, ainsi qu’à d’autres réfugiés ayant besoin d’un abri.
Dans un message adressé aux oligarques russes, les squatters ont déclaré : "Vous occupez l’Ukraine, nous vous occupons."
Cette partie de Londres a été surnommée le "quartier des oligarques" parce que de nombreux Russes fortunés ont acheté des propriétés dans le quartier, à deux pas de Buckingham Palace.
Plus tôt, le maire de Londres, Sadiq Khan, a appelé le gouvernement à prendre des mesures et à utiliser les résidences vides des oligarques russes pour loger des réfugiés ukrainiens.
Il s’est dit "surpris" par l’intervention de la police.
"Je ne sais pas exactement à quelle demandre la police répondait, car nous savons que personne ne vit là", a-t-il déclaré à l’émission Tonight With Andrew Marr sur LBC.
"Mais j’ignore si des délits ont été commis dans des propriétés voisines, donc ce sont les questions que je me pose."
Khan a déclaré qu’il était susceptible d’évoquer l’intervention de la police avec la hiérarchie de la police métropolitaine.
Il a ajouté : "L’une de mes préoccupations est que nous avons eu un certain nombre de semaines pour saisir ces maisons, afin qu’elles puissent être utilisées par les réfugiés. Mais personne n’a pris de mesures dans ce sens. Je n’approuve pas les actions des squatters, mais ils ont décidé de se faire justice eux-mêmes."
Deripaska est un magnat de l’aluminium. Il a demandé à Poutine de faire la paix avec l’Ukraine. Il fait partie des sept oligarques russes visés par des sanctions du gouvernement britannique la semaine dernière.