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6 bobards antisémites à propos de l’assassinat de George Floyd
Article mis en ligne le 1er juillet 2020

1) Si cent flics du Minnesota (ont bien participé à une conférence organisée en juillet 2012 par le consulat israélien à Chicago, le FBI et la police de Minnetonka (ville voisine de Minneapolis), cette réunion ne portait pas sur les moyens d’arrêter et d’immobiliser des « suspects » éventuels et encore moins sur les techniques consistant à appuyer sur la poitrine et sur le cou d’une personne censée avoir commis un délit ou d’un crime.

La réunion portait, selon le consulat israélien, sur « la lutte contre le terrorisme ; le partage d’informations dans le cadre de cette lutte et une formation au désarmement des explosifs ». En admettant même que le consulat israélien mente sur le contenu de cette conférence et que des techniques d’immobilisation aient été évoquées durant cette réunion, elles étaient pratiquées déjà depuis près de vingt ans aux Etats-Unis (cf. les points 2 et 3), et faisaient partie du manuel des flics de Minneapolis depuis 2002.

2) Le fait qu’un policier fasse pression sur le cou d’un « suspect » présumé en utilisant sa jambe ou son bras a été autorisé par la police de Minneapolis dès le 1er octobre 2010, soit deux ans avant la fameuse conférence. De plus, les archives de la police de Minneapolis indiquent que les « prises de cou » étaient évoquées dans le manuel des flics de cette ville dès le 16 octobre 2002 comme des options non létales pour les flics ayant bénéficié d’une formation adéquate dans ce domaine. Quant aux « prises d’étranglement » consistant à empêcher un « suspect » présumé de respirer en appuyant sur la trachée ou la bouche, elles étaient permises si le policier considérait que sa propre vie était menacée.
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3) Selon le bulletin d’information de 2002 d’une association contre les brutalités policières, la police de Minneapolis a utilisé une « prise de cou légale » sur Christopher Burns, tué le 1er décembre 2002. On ignore si le flic s’est agenouillé sur le cou de Burns en 2002, mais le bulletin d’information de l’association indique que les policiers se sont agenouillés sur le dos de l’homme qu’ils ont assassiné.
Minneapolis n’est pas la seule ville américaine où l’utilisation du genou d’un flic pour peser sur le cou ou la nuque d’un suspect a provoqué la mort de prétendus « suspects » : on a le constater, en 1995, lors du décès de Jonny Gammage à Pittsburgh ; de Santiago Villanueva à Bloomfield, dans le New Jersey en 2002 ; de Donald Lewis en 2005 ; d’Oscar Grant, dans la baie de San Francisco en 2009. Tout cela donc bien avant la conférence de 2012.

4) Il n’existe aucune preuve selon laquelle les quatre policiers responsables de la mort de George Floyd, dont Derek Chauvin, auraient été présents à la conférence de 2012. Deux des quatre flics responsables de la mort de George Floyd ont rejoint les forces de « l’ordre » en 2019, donc ils n’y ont pas participé. Et encore une fois cette technique était connue de la police locale depuis 2002 et évoquée dans leur manuel de formation.

5) Les forces de police américaines ne reçoivent pas seulement des conseils de la police israélienne mais de toutes les polices européennes.

6) Amnesty International n’a jamais indiqué dans le moindre de ses rapports que les services secrets israéliens auraient enseigné à des flics américains les techniques d’agenouillement sur le cou d’un « suspect » présumé.

Informations tirées d’un article des « vérificateurs de faits » (fact checkers) de la chaîne britannique Chanel Four suite à des bobards racontés dans une interview par une actrice anglaise de cinéma et de télévision, Maxine Peake, et à la parution d’un article du Morning Star sur Facebook

https://www.channel4.com/news/factcheck/factcheck-did-israeli-secret-service-teach-floyd-police-to-kneel-on-neck
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Y.C., Ni patrie ni frontières