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CNT-AIT (Toulouse) : Spécial Coronavirus
Article mis en ligne le 17 mars 2020

ARTICLES,
CHRONIQUE,
FICHES PRATIQUES

Demain, 18 mars, nous célébrons le 149ème anniversaire de la Commune de
Paris.

[#Coronavirus] Chronique d’une débâcle annoncée n° 7 : Le retour du
Maréchal Leboeuf.

Le 13 mars, cette chronique posait la question : « le second tour
aura-t-il lieu ? » À ce jour, nous avons la réponse.

C’était pendant que le microcosme politicien, de l’extrême gauche à
l’extrême droite, ne voyait pas plus loin que la fente de l’urne. Devant
la colère que cela a provoquée parmi les soignants tous ces
irresponsables se sont empressés de renvoyer la patate chaude à la
population. Le français est indiscipliné, il ne comprend pas la
différence entre sortir pour aller voter et sortir pour faire une
balade. Le français est glouton, il a mangé tous les gels et les masques
que les politiciens n’ont jamais prévu de stocker. Le français est
populiste, il suffit qu’un ministre affirme qu’il n’y a pas de pénurie
alimentaire pour qu’il ne le croie pas, et qu’aussitôt se vident les
rayons de pâtes.

Devant tant de désordre et de mécréance, il était urgent de prendre des
décisions importantes, nous avons un chef, Macron et nous avons des
généraux, ses ministres. Ces gens-là sont précisément ceux qui nous ont
conduits à la catastrophe sanitaire que nous vivons. Hier encore, le 6
mars, notre nouveau Churchill encourageait la population à sortir en
allant au théâtre. Comme le bilan humain de leur crétinisme risque
d’être lourd, il était urgent pour tous ces technocrates imbéciles de
devenir grandiloquents et de bomber le torse.

L’histoire de France connait bien ce type de forfanterie militariste.
Rappelons-nous celle du 15 juillet 1870. Ce jour-là, le ministre de la
Guerre le bien nommé Leboeuf, Maréchal de son état, déclarait à Napoléon
III qu’il ne manquait pas un bouton de guêtre à l’armée française.

On connait la suite, ce fut la débâcle d’une armée qui manquait de tout.
Une débâcle qui allait voir en deux mois le pays s’effondrer. Sedan, la
reddition de l’Empereur, la trahison de Bazaine, la déchéance de cette
clique d’incapables prétentieux, la proclamation de la République, le
siège de Paris puis la proclamation de la Commune le 18 mars 1871.

Nos dirigeants n’ont pas peur de l’épidémie. Ils craignent qu’elle mette
à jour leur action nuisible à la société humaine. Et que cet éclairage
provoque une série d’événements semblables à ceux qui se sont produits
ici il y a 150 ans.

VIVE LA COMMUNE !

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