Réseau : forme d’organisation vantée par les altermondialistes comme par les néofascistes. Les premiers pour son caractère démocratique, horizontal, proche des réalités locales, les seconds (selon N. Lebourg, op. cit.) parce qu’ils ont renoncé au modèle du parti de masse dirigé par un leader charismatique pour fonctionner en petits noyaux, hier aptes à infiltrer la police et l’armée pour préparer un coup d’Etat (période de l’OAS), aujourd’hui capables d’essaimer sur Internet sous toutes sortes d’identités réelles ou fictives, et de donner l’impression qu’ils sont des milliers. Inter-nationalistes les nationalistes-révolutionnaires (anti-impérialistes, antisionistes, antisémites) savent parfaitement se servir d’Internet et envahir les forums, les listes de discussion de gauche et d’extrême gauche, le courrier des lecteurs des quotidiens, d’Indymedia, etc. Ils forment des réseaux européens efficaces et particulièrement nuisibles grâce à leur vocabulaire radical emprunté à l’extrême gauche. Et ils sont capables de traverser rapidement les frontières pour renforcer des mobilisations locales qui, sans leur présence, seraient squelettiques (cf. la mobilisation fasciste internationale à Lyon, le 14 mai 2011, qui donna lieu à de nombreuses agressions contre des commerçants turcs ou arabes et contre des militants antifascistes).
Réseau
Article mis en ligne le 19 octobre 2017