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Ni patrie ni frontières
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Loren Goldner – Dans les marges extrêmes du centenaire de la révolution d’Octobre : l’héritage de 1917 que nous pouvons revendiquer
Article mis en ligne le 15 septembre 2017

L’année 1917 est généralement associée étroitement à la Révolution russe, mais il me semble plus juste de la situer dans le raz-de-marée mondial des luttes de la classe ouvrière entre 1917 et 1921 (et jusqu’en 1927 en Chine), luttes qui ont mis fin à la première guerre mondiale inter-impérialiste (1914-1918).
Ce raz-de-marée a inclus la Révolution allemande (1918-1921), les occupations d’usine dans le nord de l’Italie (1919-1920), la vague nationale de grèves de 1919 en Grande-Bretagne, la révolution en Hongrie (1919) et les grèves de masse en France en 1919-1920, en Espagne entre 1919 et 1923, et aux États-Unis (1919).
Ces luttes ont continué et amplifié le ferment radical d’avant-guerre associé aux IWW aux États-Unis, à la vague de grèves syndicales en Angleterre, en Irlande et en Écosse entre 1908 et 1914, à la « Semaine rouge » en Italie en 1914 et surtout à la Révolution russe de 1905-1907, qui a mis les conseils ouvriers et surtout les soviets à l’ordre du jour, découverte pratique de la classe ouvrière en lutte et notion qui n’avait été produite par aucun théoricien.
Comme l’a exprimé à l’époque un témoin improbable, le roi d’Angleterre George VI : « Remercions Dieu pour la guerre ! Elle nous a sauvé de la révolution. »
Jusqu’ici j’ai mentionné seulement les soulèvements intervenus en Europe et aux États-Unis. On oublie souvent que la période de 1905 à 1914 apparut aux contemporains comme une ère de révolutions de plus en plus nombreuses, comme celles intervenues en Iran (1906), au Mexique (1910-1920), en Chine (1911) et le soulèvement en Inde (1909).

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