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Ni patrie ni frontières
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La classe ouvrière américaine Restructuration du capital global, Recomposition du terrain de classe

Avertissement au lecteur : Ce texte a été écrit en 1981, puis retouché en vue d’une actualisation. Il est donc à lire comme un « work in progress ». Commentaires et critiques sont les bienvenus.

Préface
Depuis bientôt trente ans, les Etats-Unis vivent une période de recul des luttes ouvrières, qui contraste avec la période 1968-1973. Dans la gauche de la dévalorisation – gauche et extrême gauche malthusiennes –, on parle de net glissement « à droite ». Des millions d’ouvriers ont en effet voté pour la droite dure pendant les années 1980. Il est certes difficile de ne pas reconnaître que cette gauche passe par une période de crise et de déclin, et qu’il y a une forte part de chauvinisme et de racisme dans le soutien que la « Nouvelle Droite » a rencontré dans la classe ouvrière blanche. Mais nous ne regrettons pas que, en se montrant sensible au productivisme de la droite, la classe ouvrière ait tourné le dos à la gauche malthusienne. Cette gauche américaine, fraction d’une « gauche » internationale qui, pendant toute la période 1890-1973, a méconnu la nature des transformations du capitalisme en cours, qui les a souvent soutenues, répandant une analyse totalement erronée de la conjoncture internationale fondée sur la théorie de l’impérialisme de Hobson et de Lénine, récolte aujourd’hui les fruits de son malthusianisme. Aujourd’hui que les usines de Detroit, Manchester, Longwy et de Bochum sont fermées, que la gauche léniniste explique donc à « l’aristocratie ouvrière » comment elle « profite » de l’impérialisme ; qu’elle vienne donc revendiquer la « nationalisation sous contrôle ouvrier » des usines en déconfiture !

Article mis en ligne le 18 juin 2017