J’ai tenté de rassembler ci-dessous quelques-uns des principaux « arguments » qui circulent au sein de la gauche Hamas-ô-compatible. Celle-ci cherche, depuis des années, à dissimuler le caractère anti-ouvrier et anticommuniste des différentes tendances de l’islam politique et du fondamentalisme musulman . Bien sûr, ces sophismes ne sont pas gravés dans le marbre ; en fonction des circonstances, les mêmes arguments peuvent être tantôt abandonnés par leurs partisans, tantôt farouchement défendus ; et ils ne découlent d’aucune réflexion historique et politique cohérente – en tout cas, du point de vue de la lutte contre l’exploitation capitaliste.
Ce qui frappe le plus depuis le 7 octobre 2023, mais cela a évidemment commencé bien avant ce massacre de masse, ce sont les convergences idéologiques et éthiques (non assumées le plus souvent) entre universitaires « progressistes », groupes d’extrême gauche, juifs antisionistes et associations de « soutien » à la Palestine, convergences qui visent non pas à expliquer mais à excuser les crimes du Hamas, puisqu’ils auraient été et seront commis, au choix, par des « résistants », des « colonisés » voire par le « peuple » palestinien tout entier.
Soyons clairs : toute dénonciation des crimes de guerre israéliens (au moins 18 000 morts et des dizaines de milliers de blessés, ce 15 décembre 2023), toute dénonciation des crimes de guerre israéliens qui minimise la portée du massacre antisémite du 7 octobre 2023 relève du négationnisme – fût-il couvert d’un vernis « de gauche » ou « féministe ».