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Ni patrie ni frontières
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Barbie ou Le Petit Livre Rose de Mattel Tsé-Toung
Article mis en ligne le 18 août 2023

Le plus étonnant à propos de ce film, ce n’est pas son contenu qui n’est ni drôle ni original, ni bien construit ni bien interprété, mais sa réception dans une grande partie de l’intelligentsia de gauche et féministe qui cherche à tout prix à nous faire croire que le PDG de Mattel (qui joue son propre rôle dans ce film) aurait voulu combattre le « patriarcat » (?) et défendre les revendications du « féminisme » (?).

Les tribunes dithyrambiques s’enchaînent dans « Le Monde » ; dans toutes sortes de rédactions on tend le micro à des intellectuelles féministes pour qu’elles donnent leur blanc-seing à ce film insipide et France Culture n’est pas la dernière radio à faire la promotion de ce film de Mattel.

Le fait que tant de journalistes et d’intellectuels de gauche voient des vertus « subversives » dans un navet où l’on s’emmerde du début à la fin (enfin, je suppose, car j’ai craqué au bout d’1H30 et n’ai pas vu les 24 dernières minutes) nous montre à quel point le féminisme est un mot sans véritable contenu : si entendre des femmes, qui pourraient faire la couverture de n’importe quel magazine, tenir des discours sans intérêt pendant 1h54 est du féminisme, alors ce terme n’a aucun rapport avec la libération des femmes et la lutte contre les comportements autoritaires, dominateurs voire violents et toxiques d’un certain nombre d’hommes.

Aucun rapport non plus avec la lutte contre le Capital puisque justement ce film féministe sert uniquement à vendre des poupées, des femmes-objets, et des produits dérivés de toute sorte.

Quant à penser que ce film infantilisant aurait la moindre efficacité politique, il faut posséder beaucoup d’actions de Mattel pour y croire….

Y.C., Ni patrie ni frontières, 16 août 2023