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Andreas Peham : Le « marxisme de parti » et l’antisémitisme avant Auschwitz
Article mis en ligne le 20 avril 2020

[Ce texte fait partie d’un recueil d’articles parus en 2020 et publiés sur le site germanophone https://associazione.wordpress.com/2020/04/14/veroeffentlichung-maulwurfsarbeit-v/
et traduit par nos soins, YC., Ni patrie ni frontières.]

Le nouveau débat sur l’antisémitisme à gauche qui débuta dans les années 1990 eut pour point de départ l’hostilité contre Israël telle qu’elle se manifesta, sous une forme antisémite, au sein du mouvement altermondialiste. Depuis qu’on fantasme sur le rôle qu’ils auraient joué dans le meurtre de Dieu, on considère les Juifs comme tout-puissants et comme le prototype fantasmatique du conspirateur. L’antisémitisme consiste à les rendre responsables d’une domination impersonnelle et opaque. Il n’est donc pas surprenant que l’antisémitisme moderne ait puisé dans les idées des premières gauches (pré-marxistes) (Arendt 1955, p. 69) . Parce que cette tache fondatrice est souvent gommée, mais aussi parce qu’une vision historique aide à mieux comprendre les débats actuels, cet article examine la relation des social-démocraties allemande et surtout autrichienne et des partis communistes avec la question juive et l’antisémitisme.