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Antifascismes (3) : "Antifacisme radical ? Sur la nature industrielle du fascisme" de Sebastian Cortés
Article mis en ligne le 4 mars 2018
dernière modification le 14 mars 2018

Tout, ou presque, est dans le titre et dans l’appartenance syndicale de l’auteur. Cortés considère que « l’industrialisme » serait le véritable responsable du fascisme et que le « syndicalisme » (révolutionnaire ?) serait la solution pour mettre fin au danger civilisationnel que représente le système capitaliste.

L’hypothèse n’est pas tout à fait dénuée de fondement :
– les régimes fascistes des années 20 et 30 sont nés à un moment où le capitalisme connaissait des transformations importantes, notamment le taylorisme qui s’imposa aussi bien aux Etats-Unis qu’en URSS dite « socialiste » ;
– les transformations technologiques imposées par le capitalisme depuis les années 1920 conduisent, au nom du progrès, à déposséder de plus en plus les travailleurs de tout contrôle sur leur activité productive mais aussi sur leur vie : l’automatisation et l’informatisation ne « libèrent » pas plus les ouvriers de la domination capitaliste, que la machine à laver ou le four à micro-ondes n’ont « libéré la femme » de la domination masculine ; le « temps libre », les loisirs individuels et collectifs, sont soumis –eux aussi – au règne de la marchandise, de la concurrence et du conditionnement des esprits ; l’informatique permet de mieux contrôler (y compris à distance) les salariés, mais aussi de mieux surveiller politiquement les opposants au système capitaliste, etc.
– l’industrialisation de la planète, grâce à la mondialisation, aboutit à de graves crises voire à des catastrophes écologiques.

Pourquoi donc la lecture de ce livre nous laisse-t-elle sur notre faim et pourquoi l’argumentaire proposé nous semble-t-il aussi insuffisant ?