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Ni patrie ni frontières
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Trois nouvelles parutions en mars et avril 2017 = deux livres et un nouveau numéro de Ni patrie ni frontières (58-59)
Article mis en ligne le 28 avril 2017

1.) Joao Bernardo Contre l’écologie, 12 €

Préface

L’écologie est à la mode, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par la droite et le centre. Pourquoi les multinationales et les Etats se sont-ils tous convertis à l’écologie ? D’où vient cette propagande planétaire qui prétend transcender tous les clivages idéologiques et politiques ? Des « nouveaux mouvements sociaux » ou des multinationales ? Des gestionnaires du capitalisme ou des partisans de « l’éco-socialisme » ? Quels sont les principaux auteurs qui, à tort ou à raison, sont considérés comme les précurseurs de l’écologie ? Pourquoi les écologistes s’intéressent-ils davantage aux plantes et aux animaux, qu’aux hommes et aux femmes qui travaillent et sont exploités par le Capital ? Davantage à « la planète », à la « biodiversité » et au « climat » qu’aux prolétaires et à leurs conditions de travail ? Quelle a été la place de l’écologie dans l’Italie mussolinienne, le Portugal salazariste et l’Allemagne hitlérienne ?

Sur ce dernier point, on lira avec intérêt l’article d’un historien qui partage un point de vue différent de celui de João Bernardo, voire opposé sur de nombreux points .

Chapoutot considère que la « nature » des nazis n’avait rien à voir avec la celle des écologistes ; que les nazis n’eurent aucun respect pour l’environnement, bien au contraire ; que leur discours favorable à la « nature » était fondamentalement lié à une conception raciale de la culture germanique censée transformer la nature, et non à l’amour des forêts, des montagnes, des montagnes ou des animaux ; et que, de toute façon, ils ne s’intéressaient qu’aux paysages et à l’écosystème purement germaniques et pas aux autres pays ou à la planète tout entière.

Il reconnaît pourtant que les défenseurs de la nature trouvaient le discours nazi séduisant : « Déçus par les palinodies d’un parlementarisme trop complexe pour être volontariste, les militants du Naturschutz allemand ont accueilli le mouvement nazi, son exaltation du paysan et des paysages, comme une aubaine, et ont œuvré au succès de leur projet dans le cadre du nouveau régime. » Mais notre historien écolo n’en tire aucune conclusion politique, ce qui est quand même étonnant pour un intellectuel soucieux de « blanchir » l’écologie de toute influence réactionnaire. Si on le suit bien, les défenseurs de la nature furent de bons collaborateurs du nazisme mais cela n’avait aucun lien avec la moindre proximité idéologique entre ces deux courants... Chapoutot se garde bien, évidemment, d’aborder la question de l’écologie sous l’angle choisi par Bernardo : l’extorsion de la plus-value absolue. Sur ce point, il n’a rien à dire, ce qui est bien dommage !

Dans ce recueil d’articles publiés en 2007, 2012 et 2013 sur le site libertaire brésilien Passa Palavra, João Bernardo apporte, dans un style polémique et incisif, des réponses solidement argumentées, à contre-courant des discours automatiques dominants.

Pour celles et ceux qui ne veulent pas renoncer à leur esprit critique et souhaitent en finir avec l’exploitation et l’oppression, l’important n’est pas tellement de savoir si l’on doit tomber d’accord avec l’auteur sur tous les points (attitude gauchiste, libertaire, autonome ou anarchiste dogmatique très répandue), mais s’il pose les bonnes questions et si ses réponses font bouger un peu nos certitudes et remettent en cause notre paresse intellectuelle...

Pour ma part, j’éprouve le plus grand scepticisme à propos de ce que l’on peut appeler (si l’on est gentil) son « optimisme technologique » radical, mais l’auteur nous incite à réfléchir aux « lieux communs de l’écologie », dans une perspective révolutionnaire, anti-étatiste et anticapitaliste. Sa démarche est suffisamment originale pour être connue et débattue.

Nazisme et nature (2007) 9

Le mythe de la nature (2012)

 La mythification de la paysannerie 27

 Agriculture familiale et fascisme italien 35

 L’agriculture familiale et le nazisme 44

Post-scriptum : contre l’écologie (2013)

1. La racine d’un débat 55

2. Le lieu commun de notre époque 67

3. L’hostilité contre la civilisation urbaine 78

4. L’agro-écologie et la plus-value absolue 93

5. Georgescu-Roegen et la décroissance 107

6. Malthus, théoricien de la croissance 118

7. « Les limites de la croissance » ou une croissance sans limites 130

8. Opportunités d’investissement et aggravation de l’exploitation 142

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*2) Loren Goldner, Joao Bernardo, Adolph Reid Jr., La Gauche identitaire contre la classe : aux sources d’une régression, 12 €

Présentation

Ce livre rassemble les traductions d’articles d’Adolph Reed Jr., Loren Goldner et João Bernardo. Goldner et Bernardo sont deux militants qui ont beaucoup écrit sur des sujets très divers depuis les années 70 mais dont les analyses sont peu connues en France, conformément à une vieille tradition franco-centrée et nationaliste du mouvement ouvrier, de l’extrême gauche et du mouvement anarchiste dans l’Hexagone. Quand à Reed, il s’est surtout intéressé à l’histoire politique des Afro-Américains et à la critique du rôle politique et des idéologies propagées par la petite bourgeoisie noire.

Les discussions autour des identités nationales, ethniques ou religieuses prennent de plus en plus de place dans les débats (et même les affrontements physiques) en France. Ces discussions ignorent, d’un côté comme de l’autre, l’origine des concepts brandis ou critiqués : « race sociale », « racisés », « racialisation », etc., que nous aborderons dans le numéro 58-59 de la revue Ni patrie ni frontières à travers plusieurs textes consacrés aux luttes des prolétaires afro-américains et à la critique du système social et politique qui nourrit l’identitarisme euro-américain.

Loren Goldner, qui participe à la revue marxiste américaine en ligne Insurgent Notes, et milite dans la patrie des théories raciales (de « gauche » comme de droite) et du multiculturalisme, retrace les sources historiques, scientifiques, religieuses et philosophiques et philosophiques du concept de race en Europe et son utilisation spécifique aux Etats-Unis. Il démonte les contre-vérités sur les Lumières diffusées par les conceptions identitaristes en vogue dans les universités américaines et désormais dans les milieux altermondialistes, libertaires et radicaux européens. Pour conclure, il analyse « le moment historique qui nous a produits » depuis un siècle et demi et se demande si la « recomposition du capital » mènera – ou pas – à une révolution mondiale.

João Bernardo, marxiste libertaire portugais vivant au Brésil, nous aide à comprendre ce qui est arrivé aux différentes gauches, la vieille gauche réformiste et stalinienne, les nouvelles gauches et les gauches postmodernes. Il dévoile les multiples aspects néfastes du postmodernisme et du multiculturalisme sous le capitalisme actuel, deux idéologies qui imprègnent profondément l’extrême gauche et le mouvement libertaire. Nous publierons bientôt un recueil de textes de João Bernardo contre l’écologie, cette « escroquerie » moderne.

Enfin, Adolph Reed Jr. illustre brillamment et avec humour les impasses de l’identitarisme et de l’essentialisme de la gauche féministe américaine à partir des discussions autour de la transraciale Dolezal (militante antiraciste cohérente) et de la trans-sexuelle Jenner (journaliste réactionnaire soutenant le Parti républicaine).

Ni patrie ni frontières, 27 février 2015

 Les Premiers Américains en rouge, noir et blanc. Race et classe aux Etats-Unis (1992)......................................................................................... 7

- Renaissance et rationalité : les Lumières aujourd’hui (1995)............47

 Race et Lumières (1). De l’antisémitisme à la suprématie des Blancs 1492-1676 (1997)........................................................................................64

- Race et Lumières (2) : Des Lumières anglo-françaises et au-delà (2010)..........................................................................................................87

 Les nazis et la déconstruction : Comment Jean-Pierre Faye démolit Derrida (1993)...........................................................................................111

 Le moment historique qui nous a produits - Révolution globale ou recomposition du capital ? 1789, 1848, 1871, 1905, 1917, 1968, 20.. ? (2010)........................................................................................................121

 Bibliographie.....................................................................................146

João Bernardo

 Post-Post : si notre société est tellement enthousiasmante, pourquoi tant d’apathie ? (1994)...............................................................................153

 Sept thèses sur la crise actuelle (2008)..............................................157

 Socialisme de la misère, socialisme de l’abondance (2011)..............167

 Point final. Un manifeste (2012)........................................................177

 Manifeste sur la gauche et les gauches. Pour quelle raison la gauche actuelle continue-t-elle à utiliser ce nom ? (2014)....................................184

- Il est impossible d’« unir l’identité et la classe » (2016)....................214

 Bibliographie.....................................................................................219

Adolph Reed Jr

 De la transgenre Bruce/Caitlyn Jenner à la transraciale Rachel Dolezal : pour les féministes et les Identitaires raciaux y aurait-il de bons et de moins bons « trans » ?..........................................................................227

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* 3) Ni patrie ni frontières n° 58/59 : Sur le prolétariat noir américain – Islamofascisme et bobos : 2 « concepts » inopérants – A nouveau sur l’antisémitisme et le négationnisme, 12 €

Les questions identitaires sont à la mode en France, avec un demi-siècle de retard sur les débats qui ont eu lieu aux Etats-Unis et dans le monde anglo-saxon en général. Plutôt que de se pencher sur les réflexions des groupes militants des années 60 et 70 (par exemple Big Flame en Angleterre et la Ligue des ouvriers noirs révolutionnaires en Amérique), et surtout sur les luttes des prolétaires afro-américains, afro-caribéens et afro-britanniques, l’extrême gauche et une partie du mouvement anarchiste français reprennent docilement à leur compte sur la « question noire » les pires concepts et réflexions de la Gauche identitaire universitaire anglo-saxonne, cette même Gauche qui se demande pourquoi Trump a gagné les élections présidentielles et qui ignore sa part de responsabilité dans la victoire de ce politicien raciste. Ce numéro initie un travail sur les luttes des prolétaires afro-américains, travail qui se poursuivra dans d’autres numéros de la revue tant la matière est riche et l’ignorance est abyssale en France à propos des luttes de classe réelles dans d’autres pays.

Dans une seconde partie, nous abordons un certain nombre de thèmes qui ont fait débat dans les milieux militants en France... ou ailleurs.

Enfin, pour terminer sur une note optimiste, nous publions une traduction d’une contribution importante des camarades d’Angry Workers of the World sur les questions que devrait affronter une insurrection au Royaume Uni et dans le monde....

Souriez, la révolution est possible... à condition de s’organiser, de lutter, de débattre et de réfléchir ensemble !

Sommaire

I) « MOUVEMENT DE LIBERATION NOIRE » ET LUTTES DES PROLETAIRES AFRO-AMERICAINS

Sur le « mouvement de libération noire » aux Etats-Unis 5

Un grand oublié : le prolétariat afro-américain 14

Commentaires de Loren Goldner 31

Chronologie utile mais absolument pas exhaustive 34

Statistiques des grèves aux Etats-Unis depuis 1947, 40

Camille Estienne : J.A. Geschwender, Classe, race et insurrection ouvrière. La Ligue des ouvriers noirs révolutionnaires 42

Camille Estienne et Y.C. : Sam Johnson Toute ma vie j’ai lutté. De l’Alabama à Los Angeles et à Detroit, 54

Camille Estienne : Annelise Orleck, A l’assaut du Caesars Palace, Comment des mères afro-américaines ont mené leur propre guerre contre la pauvreté, 59

II) DEBATS ET POLEMIQUES 69

Burkini et prétendues « crispations réciproques » : Quand Le Monde raconte n’importe quoi, 71

Azar Majedi :La bataille du burqini : « Islamophobie », « impérialisme culturel » ou laïcité ? 73

Réponse à Azar Majedi : La peur et la « phobie » de l’islam ne peuvent, en aucun cas, être « justifiées » ! 79

« Islamo-fascisme » et « islamo-gauchisme » : deux concepts inopérants pour comprendre des phénomènes réactionnaires (plus ou moins) nouveaux, 87

Pourquoi l’esprit critique est-il si peu répandu à gauche et dans les milieux libertaires ? (débat), 98

Commentaire de Pierre Sommermeyer 116

De la dénonciation des petits bourgeois à celle des bobos : comment la gauche reprend le vocabulaire de l’extrême droite, 118

Claude Guillon : « La Discordia », les « dieux », La mort, l’humour, le mauvais goût et les fascismes…, 126

Réponse à Claude Guillon : L’humour juif n’a rien à voir avec les « plaisanteries » antisémites ! Tout comme l’humour africain n’a rien à voir avec les « blagues » racistes du Front national !, 129

Claude Guillon : Réponse à Yves Coleman sur divers sujets d’importance, 136 Deuxième réponse à Claude Guillon : De la cécité face au négationnisme, 139

Deuxième réponse à Claude Guillon : De la cécité face au négationnisme 140

Agressions contre La Discordia et Mille Bâbords : les Identitaires de gauche, héritiers honteux de SOS Racisme, détestent les librairies, les livres et les débats d’idées !, 154

III) PISTES DE REFLEXION : SOURIEZ, LA REVOLUTION EST POSSIBLE !!!

Angry Workers of the World : Insurrection et production, 163