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Ni patrie ni frontières
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La religion, opium du peuple

Comme les deux autres grandes religions monothéistes, le judaïsme et le christianisme, l’Islam reconnaît l’Ancien Testament, croit en une vie après la mort où seront dépassées les misères de la vie sur terre et appelle à s’en remettre à la fatalité divine.

Article mis en ligne le 1er mai 2017

L’Islam s’en réfère à la « parole de Dieu » révélée par le prophète Mohamed : le Coran, qui est un ensemble de préceptes juridiques, économiques et bien sûr religieux, destinés à réformer l’homme sur terre et à lui faire mériter le paradis. La religion musulmane est d’ailleurs sans doute moins contraignante que les dogmes chrétiens ou juifs. Il est des religions dont les textes sacrés découragent l’activité économique en général, ou regardent d’un mauvais œil la quête du profit : ce n’est pas le cas de l’Islam qui considère avec faveur l’activité commerciale, se contentant de blâmer les pratiques frauduleuses.

Plus que les autres religions, aussi, l’Islam accorde de l’importances aux rites. Ceux-ci sont au nombre de quatre, que l’on appelle les « piliers de l’Islam » :

– la prière, qui doit se renouveler 5 fois au cours de la journée ; elle doit être dirigée vers La Mecque, et le musulman doit auparavant pratiquer des ablutions pour se « purifier » (avec du sable, à défaut d’eau).

– L’aumône, qui est calculée suivant les richesses du pratiquant. C’est d’ailleurs ce qui compense la recherche du profit des commerçants et féodaux (« Le Prophète comble d’éloges ceux qui, loin d’être des parasites, s’enrichissent pour pouvoir ainsi venir en aide aux déshérités »).

– Le jeûne (Ramadhan), qui est censé mettre tous les hommes à égalité devant la pauvreté pendant un mois. Cette obligation (ainsi que l’aumône) fait croire au musulman, et particulièrement aux opprimés, que l’Islam est une religion égalitaire et forme également une mentalité « populiste » chez de nombreux bourgeois, renforçant leur capacité de mystifier les travailleurs et couches déshéritées.

– Le pèlerinage à La Mecque, que tout bon musulman doit avoir fait au moins une fois dans sa vie, et est une sorte de consécration religieuse. L’homme, au faîte de sa vie, qui l’a accompli, se fait appeler « hadj ».

L’islam, un idéal de justice ?

Le Coran et la Sunna (qui est un ensemble de textes rapportant les faits du Prophète et qui a valeur normative pour les croyants) représentent une sorte de code destiné à réglementer la vie politique et économique de la société mercantile précapitaliste dans laquelle vécut Mahomet.

Certains musulmans ont voulu voir dans ces textes un idéal progressiste de justice et d’égalité. Certains affirment même qu’ils s’opposent au capitalisme. Rien ne permet de l’affirmer, bien au contraire : pas plus que le coran, la Sunna ne se prononce bien sûr sur le capitalisme ! La propriété privée n’est limitée que par l’interdiction de l’usure et l’obligation de l’aumône. L’activité économique, la quête du profit, le commerce, comme nous l’avons vu, et par conséquent la production pour le marché sont considérées avec faveur par la tradition comme par le Coran. On trouve même des formules dithyrambiques à l’égard des marchands.

De même, le salariat est considéré comme quelque chose de parfaitement normal. Le Coran réglemente l’héritage (les femmes ne touchent d’ailleurs que la moitié de l’héritage de l’homme). Il institutionnalise également l’asservissement des femmes. Enfin, il considère comme une fatalité richesse et pauvreté, et ne pense remédier à ces inégalités sociales que par l’aumône, façon comme une autre pour les riches de se donner bonne conscience.

Rôle social de l’islam

Bref, comme toutes les religions, l’Islam est une arme de mystification employée par les classes dominantes pour faire croire au peuple que sa misère et son oppression relèvent de la volonté de « Dieu », que la société de classe est inéluctable, qu’il ne sert à rien de se révolter contre elle puisque la vie sur terre n’est qu’un passage et n’est rien au regard de la vie au-delà.

L’islam incite les travailleurs à la patience, une des qualités les plus appréciées de la religion musulmane. Il représente un des moyens d’abrutissement des classes exploitées.

Il est un facteur d’arriération terriblement pesant dans les sociétés musulmanes, encore aujourd’hui. Les travailleurs arabes, africains, asiatiques auront un terrible joug à soulever pour s’affranchir de l’islam.

Combat communiste

(octobre 1980)