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Ni patrie ni frontières
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Tsunami politique ou tempête dans un verre d’eau ?

(Intervention à la Summer School de l’Alliance for Workers Liberty, Londres, juillet 2005. Les notes ont été ajoutées en novembre 2005. Ni patrie ni frontières)

Si on lit la presse d’extrême gauche de l’Hexagone, on a l’impression que la « victoire du non » en France et aux Pays-Bas représenterait une sorte de victoire pour les « peuples » français ou néerlandais. Dans le numéro de juillet 2005 de la Socialist Review, mensuel du Socialist Workers Party, Alex Callinicos nous raconte, sans rire : « Un vieux marxiste français m’a dit que c’était la première vraie victoire depuis plus de vingt ans. » Ce genre d’anecdote est tout à fait révélateur de ce que certains « marxistes français » appellent des « victoires ».
Les analyses des résultats électoraux donnent fréquemment lieu à des débats interminables et futiles. Qui peut dire quelles ont exactement été les véritables motivations individuelles des 44 millions d’électeurs français lorsqu’ils ont pris leur décision dans le secret de l’isoloir et placé leur bulletin dans l’urne ? Qui peut garantir que les 15 millions d’abstentionnistes, qui appartiennent majoritairement à la classe ouvrière, n’avaient aucune conscience politique ?
Ceux qui prétendent que la prétendue « victoire du non » aurait été une victoire de la classe ouvrière confondent leurs rêves avec la réalité. Et chacun sait qu’il est très difficile de dissiper les illusions de quelqu’un, lorsqu’elles sont profondément enracinées.

Article mis en ligne le 1er mai 2017
dernière modification le 25 mai 2017