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Le Parti des travailleurs et l’Europe (Karim Landais)

Le texte qui suit tente de présenter, sans commentaires critiques superflus, les positions du PT vis-à-vis de l’Europe et de la question du référendum à partir d’un choix de citations extraites de sa presse. Si le PT est certainement la plus droitière (pour ne pas dire réactionnaire) des trois principales organisations trotskistes françaises, celle qui colle le plus ouvertement aux bureaucraties syndicales et politiques du mouvement ouvrier, et en particulier à celle de Force ouvrière, et celle qui a l’esprit le plus manœuvrier et sectaire, il faut cependant s’y intéresser car les arguments que le PT développe sont aussi avancés par d’autres groupes ou partis dits de gauche ou d’extrême gauche, voire libertaires. Ces arguments vont tous dans le sens du chauvinisme le plus éhonté, du catastrophisme le plus simpliste et du culte le plus débridé de l’Etat bourgeois.
Ils illustrent bien comment un verbiage pseudo-radical peut camoufler (bien mal) une politique de soutien au Capital. Et ils ont aussi un avantage : ils montrent que les trotskistes du PT ne conçoivent en fait la lutte des classes qu’à l’échelon strictement national, dans le cadre de l’Etat-providence français, des conquêtes sociales françaises et du mouvement ouvrier français. Ils veulent explicitement revenir en 1945, soixante ans en arrière, et se refusent à définir une stratégie pour le mouvement ouvrier européen et international face aux institutions supranationales qui se sont mises en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ils refusent d’envisager la possibilité de l’apparition d’un impérialisme européen et les nouvelles tâches et les nouveaux combats qu’une telle situation impose.
Ils perpétuent parfaitement les analyses chauvines du PCF des années 50, 60 et 70 face aux différentes étapes de la « construction européenne ».
Et plus généralement ils prolongent la vieille tradition jacobino-universaliste de la bourgeoisie française, partagée par la plupart des courants du mouvement ouvrier, face aux autres bourgeoisies européennes et face à la bourgeoisie américaine, au nom d’une idée supérieure de la Démocratie, de la République. Ces mythes fondateurs de l’Etat français depuis la Troisième République ont été et sont au centre de la politique impérialiste, colonialiste et néocolonialiste de la France.
Y.C.

Article mis en ligne le 30 avril 2017
dernière modification le 25 mai 2017

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