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Ni patrie ni frontières
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48-49 Sommaire
Article mis en ligne le 29 avril 2017
dernière modification le 30 avril 2017

* N° 48-49

Les réactions d’une grande partie de l’extrême gauche, de l’ultragauche, ou du mouvement anarchiste face aux dix-sept exécu-tions commises à Paris par un trio de meurtriers djihadistes entre le 7 et le 9 janvier 2015, réactions officielles mais aussi plus spontanées et révélatrices sur les réseaux sociaux, permettent de faire le point sur de nombreuses tares dans « nos milieux », sujets déjà traités dans trois numéros de la revue sous le titre « Nos tares politiques » et bientôt dans un quatrième.

Ce numéro commence par un article écrit en 2012 portant sur... « Charlie Hebdo ». Il est suivi par plusieurs contributions de la revue Temps critiques, du groupe Mouvement communiste, de Claude Guil-lon et de Ni patrie ni frontières sur les assassinats de Paris au début de de janvier 2015. La revue aborde ensuite la question de la montée de l’antisémitisme et du racisme antimusulmans en Europe, en essayant d’en dégager les causes et les conséquences. La dernière partie tourne autour des définitions de l’islamophobie et du racisme antimusulmans.

Sommaire

– Quelques leçons à tirer des assassinats djihadistes des 7-8-9 jan-vier 2015 et de leurs conséquences, 3

Charlie Hebdo, les « musulmans » et la liberté d’expression, 5

Prêche tragique à Charlie Hebdo : douze morts. Pour qui travaillent les assassins ? (Claude Guillon), 14

L’attaque contre Charlie Hebdo impose au prolétariat de se charger di-rectement et sans tarder de la lutte sans merci contre le fanatisme religieux violent qui renforce l’État et accroît la division au sein des exploités et des opprimés (Mouvement communiste), 17

Vous faites erreur, je ne suis pas Charlie (Claude Guillon), 25

D’une authentique émotion de masse

à une manipulation politico médiatique, 27

Délation, prison, flicage. La farce antiterroriste ne fait pas rire

(Claude Guillon), 43

Camarades, votre loi du talion ne sera jamais la mienne ! 46

Les partisans du « totalitarisme » religieux ne sont ni des « victimes » ni des « camarades dans l’erreur » ! ou Du bon usage des explications « socio-logiques » en milieu militant... 54

Quelques dits sur l’événement de janvier 2015 à Paris (Temps cri-tiques)

A propos des discussions sur Charlie Hebdo au boulot

Après les 17 exécutions djihadistes des 7/8/9 janvier 2015 : dix points de clivage et sources d’interrogations

– Une position claire face aux religions,

– Laïcité et droits démocratiques,

– Statut de la raison et des sciences,

– Ambiguïtés du terme « islamophobie »,

– Luttes géopolitiques en cours,

– Méconnaissance du rôle social des religions,

– Sous-produits gauchistes des théories postmodernes,

– Affirmations identitaires et poids social des religions,

– Pour un antiracisme de classe,

– Nature de l’antisémitisme mondialisé actuel,

Racisme antimusulmans et antisémitisme en Europe : pourquoi il nous faut combattre ensemble ces deux fléaux – sans céder aux pres-sions des identitaires de gauche et de droite

* Encore et à nouveau sur l’Islamophobie

L’appel des libertaires contre l’islamophobie,

Dix questions aux libertaires sur l’islamophobie et le racisme

Misère du néologisme, néologisme de la misère

(Juan Pueblo, CNT-AIT),

La fourestophobie, nouveau gadget gauchiste,

Décidément, Mme Caroline Fourest ment vraiment très mal,

Qu’est-ce que le racisme antimusulmans ? (Sacha Ismaïl),

Les nouveaux rouges bruns de Jean-Loup Amselle,

***

Ni patrie ni frontières, n° 46-47, octobre 2014, « Nos tares politiques 3. Increvables négationnistes ! « Ultragauches », libertaires et antisémitisme : un long aveuglement (1948-2014) ».

Ce troisième volet de « Nos tares politiques » (i.e. celles de l’extrême gauche), prend à bras le corps une question hautement polémique, celle des relations entre négationnisme et certains individus ou groupes révolution-naires de gauche. Des milliers de lignes ont déjà été écrites sur la question, mais Yves Coleman propose ici une vaste chronologie commentée, nourrie de nombreuses citations. S’y entrecroisent les parcours éditoriaux en parti-culier de Serge Rassinier (cultivant très tôt des amitiés dans les milieux d’extrême droite), Robert Faurisson, Pierre Guillaume (qui dévoile au grand jour son négationnisme dans un article de Libération en 1979), Roger Garaudy (dont le tiers-mondisme dans les années 70 aurait été un des vec-teurs de son basculement dans le négationnisme via une comparaison entre traite négrière et judéocide), mais également les positionnements de quelques militants « ultra-gauches », des éléments du contexte intellectuel (les progrès du relativisme dans les années 1970 et 1980, par exemple), cer-tains événements saillants de l’histoire israélienne et les manifestations d’antisémitisme dans le camp « socialiste ».

Les « dérapages » plus ou moins prononcés, ceux de La Banquise (revue communiste de gauche qui publie 4 numéros entre 1983 et 1986) mais aussi ceux, moins fréquents, du Monde libertaire, sont épinglés par Yves Cole-man tout au long de cette vaste fresque historique, véritable base à partir de laquelle il s’agira désormais de réfléchir aux analyses proposées15, sans verser dans les possibles accusations de « gauchisme », analyses qui visent un objectif clairement explicité en préalable : « Peut-être pourra-t-on un jour, après avoir effectué le ménages dans nos têtes, le faire aussi dans nos écrits et dans nos manifestations de « solidarité avec la Palestine ». Celles-ci deviendraient alors de véritables manifestations de solidarité avec les peuples du Proche-Orient et du Moyen-Orient, Israéliens inclus. Elles ne pourraient plus accueillir les partisans du Hamas, du Hezbollah et du Dji-had islamique (…) Peut-être un jour, pourra-t-on se livrer à une critique de tous les nationalismes, pas simplement du nationalisme israélien (autrement dit le « sionisme » actuel), et mettre en avant les intérêts de classe com-muns entre les prolétaires, les exploités de tous les pays (…) » (p. 43). Cer-taines questions abordées mériteraient des études spécifiques (pourtant fé-rocement antistaliniens, les trotskystes « lambertistes » n’ont a priori jamais basculé dans les raisonnements présentés ici, pour quelles raisons ?), tandis que d’autres sont sujettes à discussion. Par exemple, dans le cas de la litté-rature proposée par la première Vieille taupe, il nous semble que ce qui est avancé par Yves Coleman (la librairie aurait offert à la vente des revues ou livres marqués à l’extrême droite ou à la droite réactionnaire) repose sur des sources lacunaires ou peu précises. Dans ses mémoires, D’Alger à mai 68. Mes années de révolution 16, François Cerutti consacre un chapitre à sa participation, aux côtés de Pierre Guillaume, à la librairie, entre la fin 1967 et août/septembre 1972. A aucun moment il n’est fait mention de tels titres, tant dans la période où ils ne vendent presque rien (la librairie sert surtout de lieu de rencontre) que dans celle ou ils bénéficient des milliers de livres amassés par un chineur de livre. Même si il n’est pas exclu qu’il se soit trouvé dans le lot tels ou tels ouvrages d’histoire foncièrement anti-communistes (comme le premier livre de Rassinier) ou écrit par des auteurs marqués politiquement à l’extrême droite17, ce qui de toutes façon ne vaut pas nécessairement complicité, il est par contre hautement improbable que ces militants conseillistes partisans d’une révolution prolétarienne aient pu, dans ces « années rouges », vendre des revues militantes d’extrême droite (à l’époque Europe Action, Nouvelle École etc.). En tout état de cause, l’histoire de la première Vieille taupe (groupe, librairie, édition) reste à écrire, par delà mythes (intéressés ou non) et approximations.

Cette chronologie explicative est complétée par des annexes, à commen-cer par la reproduction du célèbre article bordiguiste (écrit en réalité par Martin Axelrad), « Auschwitz ou le grand alibi » (1960) que l’on peut éga-lement trouver sur Internet. Parmi les critiques récentes faites à son égard (une étude des différentes réceptions de ce texte depuis un demi-siècle se-rait à faire), celle extraite du site www.progressisme.info en 2014, intitulée « De la contradiction fallacieuse sioniste/antisioniste »18, est à la fois claire et très intéressante (p. 187 à 191). Un échange indirect entre Lutte ouvrière et le Parti communiste international au sujet du livre de Michel Dreyfus, L’Antisémitisme à gauche19, est également publié. Enfin, le texte des Luftmenschen, « A propos des racines et des excroissances du négation-nisme », est également un apport utile à la réflexion20. (Jean-Guillaume Lanuque, Dissidences)


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